1 juin 2007
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15:15
voici un petit texte improvisé qui se passe dans le monde de "Man Eat man", dont j'ai déjà publié deux textes
En espérant que ça vous donnera l'idée d'aller voir... ici et là
Mon col est relevé et mes épaulières sont à l'épreuve des morsures. Il ne vaut mieux pas prendre de risque le soir. Je porte un épais blouson de cuir et des chaussures de sécurité. Mon pantalon est lui aussi renforcé. Je chausse mes gants et met mon revolver dans ma poche. Je suis prêt à sortir les poubelles.
Dans l'ascenseur, les nombres s'égrènent sur l'écran. Je suis habitué, mais je reste vigilant. Ils peuvent même être juste à la sortie. Je tend mon arme et me place à coté des boutons, prêt à repartir si par malheur ils ont envahi le hall. Tout va bien. J'empoigne le sac en plastique et je me dirige vers la porte. La rue éclairée est déserte. Je marche calmement, attentif au moindre bruit. Le ciel est sans étoiles. On ne les voit plus depuis que ça a commencé. La poubelle n'est pas loin, juste au coin de la rue. Des pas se font entendre; ils sont traînants. Mes réflexes se mettent en marche. Je pointe mon arme, prêt à faire feu. Je connais l'homme qui débouche du coin de la rue. Il a l'air vivant. Je pousse un soupir de soulagement. Il me voit et sourit.
_ Bonsoir! Lance-t-il.
_ Bonsoir, voisin. Vous ne devriez pas vous balader ainsi le soir
_ Pour moi ça n'a plus d'importance.
C'est alors que je vois les trous dans sa poitrine. Le sang ne coule plus, et il est presque sec sur la chemise. Je le vois prendre un paquet de cigarette dans sa poche. Il me demande du feu. Je n'en ai pas.
_ Ca fait combien de temps ? Je demande
_ Une heure à peu près. Je ne sens déjà plus les odeurs, et je ne distingue plus bien les couleurs. Vous devriez partir. Je n'aimerais pas essayer de vous manger. Mais ça commence à venir. C'est le commencement de la faim.
Cette remarque le fait sourire. Dans un dernier geste d'amitié, je mets ma main sur son épaule. Il me lance un dernier sourire. Je pointe le canon de mon revolver vers sa tête.
_ Non, ne gâchez pas une balle pour moi.
Je la gâche quand même. Il m'a un jour aidé à transporter des meubles dans mon appartement, je lui dois au moins ça.
Il n'y a pas de problème sur le chemin du retour. Je retire mon armure et m'assied sur le canapé devant la télé allumée.
_ J'ai croisé notre voisin! Dis-je à ma femme
_ Lequel ?
_ Celui qui est mort.
_ Ha bon ?
Notre conversation n'ira pas plus loin. A la télé, ils annoncent plusieurs vagues de bouffeurs sur les routes demain. J'aurai encore du mal à aller au travail. Je soupire. Une plaisante odeur de soupe au légumes vient de la cuisine. Au moins, je ne mourrai pas de faim ce soir. Ca fera ça de moins à traîner dans les rues.
En espérant que ça vous donnera l'idée d'aller voir... ici et là
Mon col est relevé et mes épaulières sont à l'épreuve des morsures. Il ne vaut mieux pas prendre de risque le soir. Je porte un épais blouson de cuir et des chaussures de sécurité. Mon pantalon est lui aussi renforcé. Je chausse mes gants et met mon revolver dans ma poche. Je suis prêt à sortir les poubelles.
Dans l'ascenseur, les nombres s'égrènent sur l'écran. Je suis habitué, mais je reste vigilant. Ils peuvent même être juste à la sortie. Je tend mon arme et me place à coté des boutons, prêt à repartir si par malheur ils ont envahi le hall. Tout va bien. J'empoigne le sac en plastique et je me dirige vers la porte. La rue éclairée est déserte. Je marche calmement, attentif au moindre bruit. Le ciel est sans étoiles. On ne les voit plus depuis que ça a commencé. La poubelle n'est pas loin, juste au coin de la rue. Des pas se font entendre; ils sont traînants. Mes réflexes se mettent en marche. Je pointe mon arme, prêt à faire feu. Je connais l'homme qui débouche du coin de la rue. Il a l'air vivant. Je pousse un soupir de soulagement. Il me voit et sourit.
_ Bonsoir! Lance-t-il.
_ Bonsoir, voisin. Vous ne devriez pas vous balader ainsi le soir
_ Pour moi ça n'a plus d'importance.
C'est alors que je vois les trous dans sa poitrine. Le sang ne coule plus, et il est presque sec sur la chemise. Je le vois prendre un paquet de cigarette dans sa poche. Il me demande du feu. Je n'en ai pas.
_ Ca fait combien de temps ? Je demande
_ Une heure à peu près. Je ne sens déjà plus les odeurs, et je ne distingue plus bien les couleurs. Vous devriez partir. Je n'aimerais pas essayer de vous manger. Mais ça commence à venir. C'est le commencement de la faim.
Cette remarque le fait sourire. Dans un dernier geste d'amitié, je mets ma main sur son épaule. Il me lance un dernier sourire. Je pointe le canon de mon revolver vers sa tête.
_ Non, ne gâchez pas une balle pour moi.
Je la gâche quand même. Il m'a un jour aidé à transporter des meubles dans mon appartement, je lui dois au moins ça.
Il n'y a pas de problème sur le chemin du retour. Je retire mon armure et m'assied sur le canapé devant la télé allumée.
_ J'ai croisé notre voisin! Dis-je à ma femme
_ Lequel ?
_ Celui qui est mort.
_ Ha bon ?
Notre conversation n'ira pas plus loin. A la télé, ils annoncent plusieurs vagues de bouffeurs sur les routes demain. J'aurai encore du mal à aller au travail. Je soupire. Une plaisante odeur de soupe au légumes vient de la cuisine. Au moins, je ne mourrai pas de faim ce soir. Ca fera ça de moins à traîner dans les rues.