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27 septembre 2008 6 27 /09 /septembre /2008 17:22
Voilà enfin la dernière partie d'Emilie. L'idée était de partir d'un simple pépin puis d'en faire une histoire de longueur moyenne et une plus grande, dans l'espoir de voir à chaque fois une histoire différente. personnellement, je ne suis pas totalement satisfait du résultat, peut être parce que l'inspiration m'a un peu fait défaut
Je vous laisse juge du résultat

Emilie

Emilie s'ennuie. Elle ne veut plus jouer avec ses poupées et ses peluches. Les domestiques robots l'ennuient, ils n'ont pas de conversation. Les programmes éducatifs et de divertissement sur l'écran ne l'amusent plus. Elle voudrait des amis. C'est dur d'être la dernière humaine sur terre.

 Elle se promène dans les salles immenses de sa maison, seule. La lumière du jour y est absente. C'est vrai après tout, on est loin sous terre. Tellement loin sous terre que le jour où les bombes ont explosé, Emilie ne s'est même pas réveillé. Elle s'était endormie dans le fauteuil du salon, en regardant la télévision. Elle attendait ses parents. Elle les attend encore. Son papa lui avait dit avant de partir qu'il allait tout arranger, que tout le monde allait de nouveau vivre en paix et qu'elle pourrait remonter en haut, voir le ciel, les fleurs et les papillons. Mais papa n'était pas rentré, et le ciel bleu l'attendait toujours. Seule, au milieu de ces grandes salles, que ses jouets éparpillés ne parvenaient pas à remplir, Emilie se sent seule, elle pleure parfois, elle parle fort aussi, mais personne ne l'entend.

 Le seul qui veut bien lui parler, c'est l'ordinateur qui s'occupe de la maison. Lui, il répond quand on lui parle. Il répond comme une personne. Emilie va le voir, lui demande où sont ses parents, s'ils vont bientôt revenir. L'ordinateur lui répond qu'il ne sait pas. Emilie lui dit qu'elle veut voir le ciel bleu, les fleurs et les papillons. L'ordinateur lui dit que le ciel est encore tout gris là haut, et que les fleurs et les papillons ne reviendront pas avant longtemps. Emilie lui demande pourquoi. L'ordinateur lui répond simplement qu'il a obéi à ses ordres. Emilie le traite de menteur et s'en va fâchée. L'ordinateur ne ment pas, pourtant.

 

            Le soir où son père est parti en urgence pour tenter de ramener la paix, il n'avait pas tenu la promesse qu'il avait faite à sa fille, de rester avec elle pour lui lire la fin de son histoire. Emilie avait été très fâchée, avait crié, crié que son papa était méchant et qu'elle voulait qu'il meure. L'ordinateur avait été réglé par le père pour qu'il obéisse à Emilie. Il avait pris au sérieux les mots de cette enfant et avait obéi. La voiture que conduisaient ses parents fut pilotée automatiquement par l'ordinateur et alla s'écraser contre un mur.

 

Les bombes auraient elles explosé s'il était arrivé à destination ? L'ordinateur ne se pose pas ces questions.

            Et puis, un jour, les lumières se sont éteintes. Emilie a crié, appelé son ami l’ordinateur, mais le silence fut sa seule réponse. Emilie a pleuré, elle s’est dirigée à tâtons et en larme vers sa chambre. Mais aucun réconfort ne l’attendait. Elle entendit un bruit au loin. Elle se décida après un moment à se diriger vers l’origine du bruit. Saisissant son ours en peluche, elle marcha prudemment. Ce n’était pas très difficile, puisqu’il y avait de la lumière là d’où venait le bruit.

  Elle resta un moment devant cet ascenseur qui s’était enfin ouvert. Elle l’avait demandé nombre de fois à son ami de lui ouvrir cette cage de fer qui le conduirait vers le ciel bleu, les fleurs et les papillons, mais maintenant, face à ses désirs réalisés, elle avait peur. C’est une autre peur qui la fit entrer si rapidement dans l’ascenseur et appuyer sur le bouton, la peur de changer d’avis.

 La montée fut longue, très longue, et Emilie ne lâcha pas son nounours. Elle répétait que le ciel bleu l’attendait, ainsi que les papillons et les fleurs. Le voyage semblait ne pas avoir de fin. Mais Emilie ne s’impatientait pas, elle avait trop d’appréhension pour être impatiente.

            Et puis la porte s’ouvrit. Ce n’était pas le ciel bleu qu’elle attendait, mais une salle métallisée, propre, comme dans un vaisseau spatial. Il y avait de la lumière, mais pas de gens. Emilie appela, et personne ne répondit. Elle avança. Il y avait plusieurs portes, toutes fermées. Mais elle comprit vite qu’il suffisait d’avancer pour qu’elles s’ouvrent toutes seules. Emilie ne désirait pas fouiller ce lieu, elle voulait sortir. Elle le dit, et soudain une lumière s’alluma au dessus d’une des portes. Emilie la passa, se retrouva de nouveaux devant plusieurs portes dont une était allumée, elle la passa, et se retrouva dans une salle sont tous les murs étaient en verre, et donnaient sur l’extérieur. Le ciel était gris, mais on voyait quelques trous de ciel bleu. Le sol était gris de cendre, mais on commençait à voir des brins d’herbe pousser. Il n’y avait pas de papillons, mais sur certains brins d’herbes, on pouvait voir des chenilles. Emilie voulut sortir, mais la dernière porte ne s’ouvrait pas. Elle pleura, frappa sur la porte, mais rien ne se passa. Alors elle s’assit par terre, les genoux contre son menton, et elle attendit. Elle rêva de son père, qui lui racontait des histoires, elle rêva de sa mère, elle rêva de ses jouets, du ciel bleu, et d’un tremblement de terre.

Elle se réveilla. En fait de tremblement de terre, c’était un garçon qui lui secouait l’épaule. En le voyant, elle prit peur, et s’enfuit à l’autre bout de la pièce. Le garçon s’excusa, lui parla. Emilie ne dit rien, elle le regarda juste. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas vu un autre être humain. Le garçon s’appelait Martin, il lui dit qu’il avait trouvé un chouette endroit. Il l’invita. Elle accepta sa main tendue et se laissa guider.

            L’endroit était chouette, en effet. Il y avait de l’herbe douce sous les pieds, des animaux gentils qui courraient, de l’eau dans une sorte de petite rivière, des arbres fruitiers, des papillons, et le tout sous un ciel de verre où étaient accrochés des lampes. Emilie sourit, se mit à courir et à chanter. Martin ramassa l’ours en peluche qu’elle avait laissé tomber. Il se dit qu’elle allait peut être le chercher plus tard, puis il la suivit.

 

            Dans une salle pleine d’écrans, deux êtres parlaient. Ils parlaient de ces deux êtres humains qu’ils voyaient sur leurs écrans sous divers angles, et qui constituaient la première étape vers le repeuplement de la planète. Il faudrait du temps avant que la terre se calme, que le sol redevienne complètement fertile et l’air complètement respirable, d’ici là, les humains vivraient confortablement dans la serre. Le premier être se demanda quand même si Martin et Emilie, ça ferait bien comme géniteurs de la nouvelle espèce humaine, et si Adam et Eve ne sonneraient pas mieux.

Son compagnon secoua la tête. Adam et Eve, ça n’avait pas donné de bons résultats, avant.

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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 00:00
deuxième des trois parties consacré au texte emilie

Emilie

Emilie s'ennuie. Elle ne veut plus jouer avec ses poupées et ses peluches. Les domestiques robots l'ennuient, ils n'ont pas de conversation. Les programmes éducatifs et de divertissement sur l'écran ne l'amusent plus. Elle voudrait des amis. C'est dur d'être la dernière humaine sur terre. Elle se promène dans les salles immenses de sa maison, seule. La lumière du jour y est absente. C'est vrai après tout, on est loin sous terre. Tellement loin sous terre que le jour où les bombes ont explosé, Emilie ne s'est même pas réveillé. Elle s'était endormie dans le fauteuil du salon, en regardant la télévision. Elle attendait ses parents. Elle les attend encore. Son papa lui avait dit avant de partir qu'il allait tout arranger, que tout le monde allait de nouveau vivre en paix et qu'elle pourrait remonter en haut, voir le ciel, les fleurs et les papillons. Mais papa n'était pas rentré, et le ciel bleu l'attendait toujours. Seule, au milieu de ces grandes salles, que ses jouets éparpillés ne parvenaient pas à remplir, Emilie se sent seule, elle pleure parfois, elle parle fort aussi, mais personne ne l'entend.

 Le seul qui veut bien lui parler, c'est l'ordinateur qui s'occupe de la maison. Lui, il répond quand on lui parle. Il répond comme une personne. Emilie va le voir, lui demande où sont ses parents, s'ils vont bientôt revenir. L'ordinateur lui répond qu'il ne sait pas. Emilie lui dit qu'elle veut voir le ciel bleu, les fleurs et les papillons. L'ordinateur lui dit que le ciel est encore tout gris là haut, et que les fleurs et les papillons ne reviendront pas avant longtemps. Emilie lui demande pourquoi. L'ordinateur lui répond simplement qu'il a obéi à ses ordres. Emilie le traite de menteur et s'en va fâchée. L'ordinateur ne ment pas, pourtant.

 

            Le soir où son père est parti en urgence pour tenter de ramener la paix, il n'avait pas tenu la promesse qu'il avait faite à sa fille, de rester avec elle pour lui lire la fin de son histoire. Emilie avait été très fâchée, avait crié, crié que son papa était méchant et qu'elle voulait qu'il meure. L'ordinateur avait été réglé par le père pour qu'il obéisse à Emilie. Il avait pris au sérieux les mots de cette enfant et avait obéi. La voiture que conduisaient ses parents fut pilotée automatiquement par l'ordinateur et alla s'écraser contre un mur.

 

Les bombes auraient elles explosé s'il était arrivé à destination ? L'ordinateur ne se pose pas ces questions.

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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 08:00

 Je me lance dans une petite expérience d'écriture. Je n'en dirai pas plus. A vous de juger

on commence par un pépin:

Emilie

Emilie s'ennuie. Elle ne veut plus jouer avec ses poupées et ses peluches. Les domestiques robots l'ennuient, ils n'ont pas de conversation. Les programmes éducatifs et de divertissement sur l'écran ne l'amusent plus. Elle voudrait des amis. C'est dur d'être la dernière humaine sur terre

 

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